Ignace Louis Duvivier naît à Mons (Belgique) le 13 mars 1777.

Malgré son jeune âge -il a à peine 16 ans - il s’échappe de son collège et s’engage au service de la France, comme hussard au 5e Régiment. Le jour de Noël 1795, il passe, comme son frère Vincent, au 3e Dragons (armée d’Italie), toutefois, il ne suit pas le régiment dans la campagne d’Égypte.

Ignace Louis passe par tous les grades de sous-officier avant de devenir enfin sous-lieutenant le 15 avril 1800. Ses mérites lui valent sa mutation, le 26 octobre 1800, dans la cavalerie de la Garde des Consuls, où devient lieutenant en second en décembre 1801 et lieutenant en premier le 23 septembre 1804.

Le 14 juin 1804, il reçoit la Légion d’honneur comme son frère Vincent.

Il participe ensuite aux campagnes de la Grande Armée de 1805-07. A Austerlitz, il prend un drapeau ennemi, et il est gravement blessé à Iéna, le 14 octobre 1806, en pénétrant un des premiers dans un carré prussien. Il est à nouveau deux fois blessé à Eylau, le 8 février 1807.

Il est capitaine adjudant-major au Régiment des Chevau-légers polonais, le 7 avril 1807 et fait partie de la campagne d’Espagne.

En 1809, il est de la campagne du Danube de 1809 (Armée d’Allemagne). A Essling, il fond avec son escadron sur les masses autrichiennes et fait un véritable carnage. Blessé, il est remarqué par l’Empereur qui, pour ce fait d’armes, le fait officier de la Légion d’honneur, le 13 décembre 1809. Il est une nouvelle fois blessé à la bataille de Wagram en tombant de son cheval.

Il devient major au 4e Régiment de Chasseurs à Cheval en 1811 puis participe à la funeste campagne de Russie de 1812. Il est à Smolensk, Valoutina, Borodino, Malo-Jaroslawetz, Krasnoé, la Bérézina...

Ensuite, c’est la campagne de Saxe de 1813 : Lützen, Bautzen.

Il participe à la désastreuse bataille de la Katzbach, le 26 août 1813. Il y charge plusieurs fois contre la cavalerie prussienne, mais il est sérieusement blessé de 4 coups de sabre et 3 coups de lance à la tête. Il est retrouvé mourant sur le champ de bataille, mais, miraculeusement, il échappe à la capture. Il aura 4 chevaux tués sous lui pendant cette campagne de 1813 .

Au début de la campagne de France, il est promu adjudant commandant. Il est nommé chef d’état-major de la division de cavalerie du général Pajol, puis passe colonel au 16e Régiment de Chasseurs à Cheval le 3 avril 1814.

A la chute de l’Empire, il est brièvement nommé au Régiment des Chasseurs de la Reine, mais refusant de servir les Bourbons, il quitte le service de la France fin novembre 1814.

A peine 15 jours plus tard, il est désigné à la tête du 8e Régiment de Hussards du Royaume des Pays-Bas.

Le retour de l’Empereur est alors pour lui un véritable coup de tonnerre, mais il doit continuer à servir sa nouvelle patrie contre ses anciens compagnons d’armes. C’est pour lui un déchirement, mais il sert « à contrecœur et avec honneur ».

Il commande ce régiment à Waterloo et est promu général-major le 24 novembre 1816. Il est également décoré comme chevalier de 3e classe de l’ordre militaire de Guillaume Ier des Pays-Bas le 18 juillet 1815 et baron du Royaume des Pays-bas en 1823.

A la Révolution belge de 1830, le gouvernement provisoire lui accorde le garde de lieutenant-général le 5 octobre 1830.

Il est ensuite nommé commandant supérieur des deux Flandres, puis commande la 2e division militaire, ensuite la division de cavalerie et devient inspecteur-général de l’arme. Plus tard, il commande la 3e division territoriale.

Le roi Louis-Philippe le fait Commandant de la Légion d’honneur le 10 décembre 1833. Il est Grand-Officier de l’ordre de Léopold 15 novembre 1843

Admis à la retraite le 12 mars 1842, il décède à Mons le 5 mars 1853.

Source et photos : http://napoleon-monuments.eu/Napole..., Lieutenant -colonel Dominique Timmermans, courtoisie.
Ignace Louis Duvivier

La tombe de la famille Duvivier